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19e Gérontoclub du Centre de recherche sur le vieillissement

Des recherches pour «bien vieillir»

En plus des conférences scientifiques, le Gérontoclub du 13 mars a été l'occasion de discuter des différents intérêts des participants.
En plus des conférences scientifiques, le Gérontoclub du 13 mars a été l'occasion de discuter des différents intérêts des participants.
Photo : Robert Dumont

19 mars 2009

Collaboration : Ghyslaine Lalande

Le 19e Gérontoclub tenu le 13 mars au Centre de recherche sur le vieillissement a démontré comment la qualité de vie des aînés progresse grâce à de patients travaux de recherche et à l'engagement des personnes qui la font. Soixante participants s'étaient inscrits à ce rendez-vous des gérontologues, chercheurs, étudiants et professionnels des services aux personnes âgées.

La professeure Isabelle Dionne a rappelé que l'activité physique apporte de nombreux bénéfices chez les personnes âgées. Ses recherches démontrent qu'une combinaison judicieuse d'exercices et d'apports nutritionnels spécifiques apportent un effet synergique supérieur : la prise de phytoestrogènes pendant un programme d'exercices aérobiques réduit le risque de maladie cardiovasculaire chez les femmes ménopausées mieux qu'une seule de ces interventions. L'ingestion de suppléments de vitamines E et C pendant un programme d'exercices en musculation permet des gains significativement plus importants que l'exercice seul.

Pour sa part, Danielle Bouchard a confirmé les liens entre l'obésité et la réduction de la capacité physique chez les femmes âgées obèses et montré qu'un programme d'exercices de musculation améliore leur capacité physique générale.

En étudiant le discours et les interactions de personnes âgées sur la peur du crime, Mario Paris a mis en évidence que ces personnes reflètent le discours de la vieillesse-déclin tout en ne s'identifiant pas à cette représentation. D'autre part, l'examen des livres pour enfants a permis à Janine Dupont de découvrir une vision de la vieillesse plutôt positive, mais peu représentative des aînés d'aujourd'hui, ce qui n'aide pas les nouvelles générations à s'adapter au nouveau contexte démographique.

Enfin, les services aux personnes âgées vulnérables révèlent l'engagement d'une société envers ses aînés. La chercheuse Nicole Dubuc a piloté l'évaluation de nouvelles formes d'hébergement pour personnes âgées à autonomie réduite. À l'instigation du ministère de la Santé et des Services sociaux, ces projets ont été développés partout au Québec par des entreprises communautaires ou privées, en partenariat avec des établissements publics. L'étude permet de voir comment ces projets se comparent aux services des centres d'hébergement et de soins de longue durée autant en ce qui concerne les caractéristiques des clientèles, l'environnement physique et social, la qualité des soins, la participation sociale ou la satisfaction des résidents. Dans d'autres pays, on s'écarte des institutions pour offrir une vie plus normale et agréable aux personnes âgées non autonomes. Au Québec, il y a encore du chemin à faire, et la recherche apporte certaines réponses qui contribueront à le baliser.

Le professeur Marcel Arcand a participé au comité d'experts mandaté par le ministère de la Santé et des Services sociaux pour élaborer le plan d'action québécois Alzheimer. Il a esquissé les actions jugées comme prioritaires pour faire face au défi posé par l'augmentation de cette maladie : miser sur les groupes de médecins de famille, adopter un modèle de gestion de la maladie chronique, soutenir les proches aidants, rendre disponibles une variété de milieux de vie substituts, offrir des soins de fin de vie, former et soutenir la pratique et augmenter la recherche.